Si l’expression vivre mille vies a une réalité , elle s’applique à Sophie Reverdi et à son roman au titre mystérieux, « L’intuition du zéro coupé « .
Car ce qui se voulait une autobiographie est devenu par la magie d’une vie trop bien remplie, le roman de l’aventure et le récit d’un voyage au difficile et long cours .
Petite fille au corps trop enveloppé, mère de deux enfants qu’elle adore tant ils lui rendent ce qu’elle a fondé sur eux, scénariste, écrivaine, élève du meilleur cours d’art dramatique de Paris, conférencière, restauratrice, elle aurait pu écrire comme Jorge Luis Borgès: »Je regrette de blesser ou d’attrister les psychanalystes, mais j’ai réellement aimé ma mère et mon père ». Et elle y a du mérite tant ce père qu’elle a accompagné dans ses derniers jours a brutalisé sa mère.
Et puis elle est originaire de Bessarabie (donc ma payse), cette petite nation croupion naturalisée turque, russe, allemande, autrichienne, roumaine selon les époques et les caprices d’un destin vagabond et aléatoire . Et la proximité des Carpates n’arrange rien.
Rien d’étonnant donc que la France ait toujours tenu un rôle important dans les conversations familiales. C’est le pays magique, celui de toutes les espérances( «heureux comme Dieu en France« ).
C’est là que Sophie lutte contre l’un des plus importants fléaux de l’humanité qui lui a gâché son enfance, l’obésité, qui la contraint à subir en tant qu’enfant pionnière et en cobaye, toutes les aberrations de l’industrie minceur, pour ne rien y gagner. Et puis cette obésité qui décime 7000 personnes par jour dans le monde, elle l’a combattu avec ferveur, éthique et succès en Tunisie pendant plusieurs années, projetée sur le devant de la scène académique par les plus grands experts scientifiques, alors que le pays connait une terrible épidémie de diabète couplée à celle de l’ obésité déjà dévastatrice.
Hyper active, encore éloignée de l’âge testamentaire, elle a largement le temps de décliner son crédo et grâce à sa méthode authentique et efficace, expérimentée sur elle-même et sur ses milliers de coachés depuis 20 ans, d’améliorer, voire de sauver la vie de nombreux autres, jeunes ou moins jeunes.
On peut gager que ses enfants et ses amis l’y aideront. Il lui faudra plus que jamais combattre l’ignorance « mère de tous les maux « comme l’écrivait Rabelais, déjà . En apportant sa touche au destin qui n’habille pas forcément sur mesure …
« Faites de grandes choses « nous disaient nos maitres il y a bien longtemps . Rude et belle tache pour laquelle elle dispose de la foi et de la passion .